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12 mars 2008

Carte postale #22

Il y a presque deux semaines mon ami MonsieurMonsieur a lancé un jeu sur son blog auquel je me suis inscrite. Il fallait écrire une petite nouvelle inspirée d'une carte postale qu'il a choisie. Voici l'histoire que j'ai imaginée toute seule comme une grande, mais qui a été gracieusement corrigée par l'expert dans la matière...

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Auber adorait ces petites filles, deux jumelles de sept ans. Quand leurs parents, sa fille et son gendre, eurent des difficultés pour joindre les deux bouts après la naissance de leur troisième bébé, un garçon cette fois, il lui a paru bien évident alors de les héberger. Bien sûr c'était tout d'abord pour les aider, mais secrètement aussi un peu parce que la maison était devenu bien grande et silencieuse après la mort de sa femme Henriette, il y a 18 mois déjà. Sa fille venait régulièrement pour faire un peu de ménage et s'occuper de la lessive, mais elle n'avait pas beaucoup de temps, car elle faisait du ménage chez beaucoup de familles du village. Son mari étant encore étudiant en médécine, ne ramenait pas de salaire à la maison, alors ils étaient contents de pouvoir habiter dans une partie de la grande maison familiale, sans sortir de loyer à chaque fin de mois.

Et Auber à son tour était très heureux de cette nouvelle compagnie à la maison, et il passait chaque instant possible avec ces deux petites filles. Comme ça il les avait amenés, le deuxième vendredi du mois, au marché aux boeufs à Moncley. Et elles étaient ravies. Depuis le temps qu'il allait au marché, il y connaissait un bon nombre de personnes. Alors les filles avaient droit de tout faire: caresser les chèvres et les moutons, monter sur le dos d'un cheval et faire des calins aux lapins de la Marinette.

Le marché allait prendre fin, quand les jumelles découvrirent une petite cage avec trois chiots. C'était d'adorable petits chiots blancs, tachetés de brun et de noir. Leurs petites truffes s'abîmaient presque, tèllement ils s'appuyaient contre le grillage. Et bien sûr la vendeuse, une femme qu'Auber n'avait jamais vu sur ce marché, ouvrait la cage pour mieux montrer sa marchandise. Et c'est là que papy Auber craqua et acheta un chiot pour ses petites filles adorées.

Grande fut la frayeur de sa fille quand ils eurent franchi la porte d'entrée. Elle lui sortit une cinquantaine d'arguments pourquoi un chiot n'était pas le bienvenu dans leur maison. Et elle termina par l'ordre de le ramener tout de suite au marché. Ce qui fit pleurer les deux jumelles à chaudes larmes. Et finalement leur maman craqua aussi pour cet adorable petit chien à pattes quand-même très épaisses.

Au fil des années ce petit chien devint rapidement très imposant. Et pour partir en vacances, la famille ne pouvait l'amener avec eux. Et c'est comme ça qu'Auber proposa de le garder, le temps d'une semaine de vacances d'été.

Le chien était devenu grand et lourd et il mangeait beaucoup. Mais sa fille lui avait laissé un grand sac de croquettes dans le garage. Le matin du premier jour, Auber lisait tranquillement son journal sur son canapé, quand il aperçut le chien dans le jardin, où il avait une grande niche en bois. Avant qu'il ait eu le temps de se relever, le chien ouvrait déjà la porte avec ses grandes pattes, entrait dans la pièce et sautait sur ses genoux.

Il était extrèmement lourd. Auber, qui se rappelait seulement maintenant qu'il avait oublié de le nourrir, voulut se relever pour le faire, mais le chien grognait et montrait les dents. Ce qui était un adorable chiot il y a quelques années, était devenu un dangereux monstre, surtout quand il avait faim. Auber était coincé.

Ainsi, il passa six jours sur le canapé, avec seulement son premier petit déjeuner dans le ventre et un très gros chien sur les genoux, qui grognait à chaque tentative d'Auber de se lever. Son gendre dut l'abattre à coup de fusil, pendant que les jumelles et leur petit frère pleuraient dans la cuisine. Et Auber put enfin se jeter sur les douze petits plats que sa fille lui avait laissé dans le réfrigérateur.

La famille déménagea tantôt à Saint Etienne où le gendre avait trouvé un poste à l'hôpital.
Sans chien et sans papy Auber.

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Une bannière a été mise en circulation pour pouvoir lire les histoires de tous les participants, cependant elle n'est jamais venue jusqu'à moi, mais en cliquant sur chaque nom vous les trouverez quand-même:

Cartophile - Vagant - Anita - Melle Bille - Mimi Je Rêve - Massilimanga - STV - Still - Martin Lothar - La Mère Castor - Tiphaine&Armel - Sylvette - Enn' - Prax - Jacques

Ah et voilà la bannière aussi:

banniere_carte_22

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Commentaires
C
Berthoise > T'as bien vu, hu hu hu<br /> (non mais qu'est-ce qu'il me prend moi ?)
B
J'ai tout lu, lustucru.
C
MonsieurMonsieur > Alors là non! les chiens c'est pas mon truc, morsures non plus d'ailleurs, sinon coursez-moi, je suis comme un poisson dans l'eau... ;)<br /> <br /> Still > grands souvenirs, peut-être pas pour le facteur ?
S
C'est comme ça que dans mon enfance, notre chien laissait entrer le facteur mais le condamnait à attendre notre retour... <br /> L'histoire m'a rappelé de grands souvenirs, merci.
M
Meuh non je veux pas dire ça. (depuis quand tu te plains quand on te course toi ?)
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