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19 janvier 2009

Encore des insomnies ?

La semaine dernière j'étais enrhumée. Une rhume banale, toux et nez bouché, rien de bien grave. Je jette un coup d'oeil dans ma pharmacie, je mange quelques paracetamols, si, si, c'est comme si je mange un peu dans le frigo. Et c'est là où mon oeil tombe sur la boîte des décongestionnants nasales. Du pseudoéphédrine pour être plus précise. Boîte qui n'aurait jamais dûe se trouver dans ma pharmacie d'ailleurs, le produit étant sur la liste des substances interdites pour les sportifs. Ça fait un bail que je n'en ai plus pris. D'abord car je suis très peu souvent enrhumée, et puis bien sûr parce que c'est une substance interdite, et aussi parce que c'est un produit déconseillé lors de la grossesse. Mais aujourd'hui j'ai le nez bouché, j'ai 39° de fièvre, je ne me sens pas bien et demain j'ai une entrevue important. Et aussi, je n'ai pas pris de licence sportive cette année pour mes compétitions, et ma prochaine course sera seulement dans six semaines. Et surtout, je ne suis pas enceinte.

Alors des pseudoéphédrine, j'en prends un le matin, un à treize heures, et un le soir, avant de m'endormir. Le tout combiné avec d'autres médicaments et un peu d'alcool, question de chasser les microbes. Le nez se débouche bien, produit très efficace pour le moindre coût: on peut déjà se doper pour 1,61 € les quinze comprimés. Très contente de moi je monte dans mon lit quand l'heure est venu de dormir, pour me souvenir de quelque chose même pas deux minutes après avoir éteint la lumière. La prise du soir. Juste avant de se coucher. Il fallait pas.

Mon coeur s'emballe comme si j'ai une tachycardie. Bien sûr, un produit qui fait courir les sportifs, ne peut être bénéfique pour la qualité de mon sommeil. J'aurais pu y penser avant. D'habitude j'ai rapidement chaud dans mon lit, là je transpire sous ma déjà très fine couette, comme si on était en plein été. Et mon coeur. Je n'ai jamais eu de tachycardie, mais là, c'est impressionnant, mon coeur se débat comme s'il a envie de sortir de derrière mes côtes.

Et pendant que je me jure de ne jamais, mais jamais, me doper, je me tiens la cage thoracique comme pour retenir ce muscle cardiaque à l'intérieur, et je me demande quoi faire maintenant. La reponse est simple, et me vient rapidement à l'esprit, esprit logé dans un cerveau doublement oxygené ce soir: il va falloir attendre. Attendre que ce produit ait fini de faire son travail.

En attendant je me demande qu'est-ce que je peux bien faire. Il faut lire quelque chose qui va me donner sommeil. Justement, dans l'après-midi il y a un collégien qui m'a laissé deux petites revues dans la boîte aux lettres. Par l'intermédiaire de l'interphone il m'a assuré que beaucoup de monde se demande pourquoi on est sur terre, et s'il pouvait laisser un peu de lecture dans la boîte. Les deux petites revues, d'ailleurs très approprié intitulées "tour de garde" et mieux encore "réveillez-vous", m'attendent dans la boîte aux lettres, car, malheureusement pour ce jeune homme, je ne me suis pas précipitée tout de suite dehors pour les récupérer, leur contenance m'interessant peu.

Alors pour récupérer ces deux petites revues aux pouvoirs assommants il va falloir aller dehors, faire le tour de ma maison, et même carrément aller dans la rue. Il fait froid et je suis en sueur et déjà très enrhumé. Il va falloir m'habiller. Et j'ai pas envie de sortir. Va falloir trouver autre chose pour passer le temps. Tout en restant dans le lit, je ne vois qu'une chose: rêver.

Pas complètement par hasard il me vient quelque chose à l'esprit, je vous ai dit, esprit maintenant largement oxygené: je me pose une question à laquelle je chercherai une reponse. La question était : "si je dois changer de pays demain, dans quel pays j'aimerais habiter?" J'écris "pas complètement par hasard", car à ce moment mon mari est en train de se faire embaucher par la société où il travaille en tant que prestataire d'un ss2i, et on lui a demandé si ça ne lui pose pas de problème d'être expatrié.

Bref, mon cerveau travaillant à fond grace à ces foutus comprimés, je m'imagine dans un autre pays que la France. Je connais pas beaucoup de pays en fait. Comme nous tous, j'ai vu des images de tout un tas de pays à la télé, images d'ailleurs toutes aussi beaux qu'utopiques, mais j'en ai visité que quelques uns dans le monde. Dix pour être précise. A la deuxième place c'est l'Italie. J'adore l'Italie, j'aime bien les Italiens (hé oui, c'est important!), je me débrouille pour parler la langue. Mais pour y vivre ce n'est pas très simple. Si tu y arrives sans rien (oui, d'accord, c'est là où mon cerveau déconne, je me vois sortir de la France en réfugié politique, sans argent, sans travail, sans un sou tant que j'y suis!) bon, si tu y arrives sans rien, c'est aussi dur qu'en France de trouver un travail et un logement. L'Italie, ce n'est pas une option.

Le pays qui est l'heureux gagnant (enfin, non, ça fait un peu mégalo tout de même), le pays où je pourrais vivre et que je connais bien, c'est le Brésil. (et je crois vraiment que mon cerveau est suroxygené maintenant, car en étant réfugié je ne trouverais jamais mille euros pour le voyage, mais bon, continuons). Le Brésil est beau, tu peux y vivre sans avoir beaucoup d'argent, j'y connais des gens qui m'hébergeront le temps de trouver du travail... et n'existe-t-il pas une chanson "...la misère serait moins pénible au soleil..."? Je peux dormir sur la plage même! Ce qui est beau au Brésil, c'est que les gens sont incroyablement hospitalier. Tous les maisons ont dans les coins de chaque pièce, même dans la salle de séjour, des crochets, prévus pour accrocher un hamac et y faire dormir quelqu'un à l'improviste. Les haricots et le peu de viande qu'ils ont est partagé avec le nouveau visiteur, ils sont même capable d'aller acheter des choses qu'ils ne mangent jamais en temps normal, rien que pour faire plaisir. On peut trouver encore relativement facilement du travail au Brésil, les coûts de la vie sont un peu moins élevés, vu qu'il n'y a pas besoin de chauffage, ni de vêtements épais dans un grand nombre de régions, et la cachaça y est moins cher que l'eau... qu'est-ce qu'on veut de plus ?

Sur ces réflections j'aurais dû m'endormir. Mais là, mon euphorie tourne mal. Je pense à senhora Jovina qui devait aller à l'hôpital, et m'avait demandé de l'argent pour les frais supplémentaires. Et à cette autre dame, qui paraîssait avoir au moins quatre-vingts ans, que j'ai vu dans la rue vendre des chaussettes tard le soir, au lieu de se reposer devant la télé... Il ne doit pas y exister de système de retraite pour tout le monde. Il faut avoir des enfants pour prendre soin de soi quand on est vieux, seulement, il se peut que ces mêmes enfants t'amènent des bébés pour que tu en prennes soin, car eux-mêmes sont encore au collège...

Bon, ben, j'avais pensé au Brésil, finalement on n'est pas si mal en France.
Et j'ai fini par m'endormir quand-même.

Et, figurez-vous, je n'ai pas un instant pensé aux Pays-Bas, pays où je ne retourne plus jamais pour y vivre... pourquoi ? Ça sera un autre billet.

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Commentaires
C
Cohen > Ah oui, un coin tranquille où je peux être vraiment seule... mais quand-même, il y a un voisin que j'amènerais bien avec moi (pour attraper le poisson, faire du feu et battre l'ours, comme ça je peux admirer ses muscles et exclamer des "oh" et "ah").
C
La Sibérie. Au moins les voisins te font pas trop chier.
C
Berthoise > en fait la notice, je la connaissais... Quand est-ce qu'on part ;-) ? J'ai des beaux coins à te montrer, notamment en Toscane.
B
Lire très attentivement les notices, ne jamais avaler quoique ce soit qui risque de perturber le sommeil, dans un sens comme dans l'autre, utiliser des mouchoirs en tissu, voilà mon crédo en temps de crève. Si je devais partir, je crois que j'aimerais aller aussi en Italie.
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