Gros frayeurs pour un tout-petit

Mon bébé est malade.
Ca fait déjà trois semaines et demi.
Tout est commencé avec un rhume, amené par ma fille de l'école.
Bien sûr, mon petit garçon s'enrhume deux jours après.
Je l'habille bien, surtout dehors, et je nettoye bien son nez avec du sérum physiologique: il n'y a pas grand chose d'autre à faire.

Après deux semaines de rhume, il commence à avoir du mal à respirer. J'entends un sifflement, et dans la nuit il tousse beaucoup. Il a de la fièvre. Pour éviter que ça se transforme en bronchiolite, je l'emmène chez le médécin. Il a un debut de bronchite, on reçoit une ordonnance pour des gouttes dans le nez et un produit qui décolle les glaires dans les poumons, puis sept séances de kinésithérapie respiratoire.

La kiné est une douce et gentille jeune femme, qui le manipule avec force. Elle aplatit son petit torse facilement, et entre ses pleurs je m'efforce d'écouter, si je n'entends pas ses côtes craquer. Mon pauvre bébé, déjà bien maigre, car il mange moins bien depuis qu'il est enrhumé, pleure tout au long des séances, et toute la soirée après, jusqu'à tard dans la nuit...

Après trois semaines et quatre séances de kiné ça va un peu mieux pendant deux jours. Puis il fait une bonne rechute. Grosse fièvre depuis le matin, il ne mange plus de ses repas, il commence même à refuser les biberons, vomit, et surtout, il ne dort plus. Pendant deux nuits de suite il alterne toux et pleurs. Au plein milieu de la nuit je me lève pour lui redonner du paracetamol, si vite monte sa fièvre.

Et le lendemain matin on part tous les deux pour les urgences pédiatriques.

Là, on trouve que c'est sufisamment inquiétant pour lui faire subir toutes sortes d'examens.
Je reste à ses côtés, mais à un moment on veut lui faire une prise de sang.
Et on me demande de ne pas venir avec lui.
C'est stupide--je ne suis pas très vite choquée, et je ne tomberai pas non plus dans les pommes.

Mon bébé revient, des pansements à l'intérieur de ses deux bras et un sur la main. Trois pansements qui cachent d'ailleurs de gros bleus. Et surtout il est traumatisé. Il pleure très fort, et n'arrive pas à se calmer, même dans mes bras. On part pour les radios des poumons, il ne se calme plus.

Toute une journée on passe aux urgences.
En subissant les examens.
En attendant les résultats.     {  " c'est viral madame, on ne peut rien faire que d'attendre... "  }
Une fois à la maison il refuse de boire son biberon au goûter.
Et le soir il refuse le biberon aussi.
Il n'est plus lui-même.

On passe encore une mauvaise nuit.
Mais le lendemain matin on a le pire.
Je viens dans sa chambre et il ne se reveille que difficilement.
Il a beaucoup de mal à respirer.
Il ouvre les yeux mais il ne me reconnait pas du tout.
Son regard dans le vague.
Il y a une sorte de pâte blanche autour de ses lèvres.
Je le soulève et il est mou comme une poupée de chiffons.
J'ai vu ma maman mourir et je reconnais tout de suite: je vais le perdre ce petit garçon.
Il est déshydraté.

Je crie à ma fille, qui est dans la cuisine, qu'elle doit rapidement boire son cacao, car on va tout de suite à l'hôpital.
Mon bébé, d'habitude tèllement vif, qu'il manque de tomber de la table à langer à chaque fois que je l'habille, n'arrive même plus à se soulever les petites cuisses pour mettre la couche. Et quand je le porte dans les bras, il ne tient plus son dos droit.
Pendant que je nettoye son nez qui est obstrué par une grosse croute jaune, il est pris par une toux.
Il s'étouffe.
Ses mains et ses pieds deviennent tout bleus.
Je le regarde, je ne peux rien faire.
Tout d'un coup il a de l'air de nouveau.
Mais il est trop faible pour pleurer.

Je réfléchis.
Hier on était à l'hôpital.
On lui a fait subir tous ces examens sans résultat visible.
Pour la déshydratation il y a que deux choix: soit je gère à la maison.
Soit c'est la perfusion.
Et je décide de gérer moi-même d'abord.

Il boit son lait.
Doucement.
Et petit à petit il revient à lui.
Je donne par petites quantités tout au long de la journée, pour éviter qu'il vomisse.

Pour gérer la déshydratation il faut aussi vérifier son poids.
Alors j'appelle la PMI pour aller le péser.
Là bas une infirmière s'inquiète.
Elle fixe un rendez-vous avec le médécin.
Et enfin je tombe sur quelqu'un de compétant.

Il a une otite mon bébé.
Et il reçoit des antibiotiques        {  enfin...  }

Aujourd'hui il va mieux.
Il mange et boit toujours par petites quantités.
Mais il se nourrit.
Il a cependant perdu beaucoup de poids.
Il ne pèse plus que sept kilos, tandis qu'il devrait en peser neuf et demi.

Petit à petit je vais lui faire manger un peu plus.
Car sa soeur va nous amener d'autres virus ou bactéries de l'école !
Gare à nous...

Comments

[Chantal]

Oui, aujourd'hui il va beaucoup mieux. Il est toujours encore un peu enrhumé, mais il est déjà bien plus vif... il s'est déjà pincé les doigts dans une porte de placard, où il n'avait rien à chercher !

[berthoise]

Aie, aie, aie....
Que de soucis, j'espère que ton petit va mieux.
Des bises à toi et tes marmots.

[Chantal]

Sia > Merci ! Après coup je trouve aussi qu'on a échappé belle, mais quand ça arrive, tu fais ce qui te semble bien... et maintenant je connais déjà pas mal de médécins dans la ville, des bons et ceux à éviter ;) !

[Sia]

... et grosse frayeur pour les lecteurs (je crois que je me suis arrêté de respirer en lisant) !
Bon courage au petit et à la maman !