Retour de vacances - partie deux

La compétition

Mes vacances étaient négociées ainsi: une semaine chez mon père contre une semaine chez les beaux-parents. Et entre-mi le dimanche 28 décembre, ma compétition de 7,140 km.

Dans la nuit de vendredi au samedi (jour qu'on devrait partir) mon mari tombe malade, alors le samedi matin je l'emmène encore avant le lever du soleil (et surtout avant la levée des enfants), chez le médécin (au Pays-Bas ils ont des postes de médecins généralistes ouvert 24h/24) : intoxication alimentaire ou gastro.

Et comme ça j'ai conduit tout le trajet de 600km vers la France toute seule, moi, qui habituellement m'endors au volant dès les premières heures de conduite. Et ça n'a pas raté, malgré les nombreux cafés hollandais (voilà la preuve que ce ne sont pas des cafés), je n'étais pas partie une demie-heure ou j'avais déjà les yeux qui se fermaient toutes seules... j'ai su garder la voiture sur la route, et après quelque temps ça allait mieux. Mais ce n'était pas l'idéal, pour la veille de ma course, j'aurais dû d'avantage me reposer sur la place du passager, au lieu de conduire toute une journée...

Aux Pays-Bas il faisait beau, (si, si, vous lisez bien, soleil même!), et entre 5 et 10° environ; en France le matin de la course il faisait moins neuf !! Cependant je n'aime pas courir une compétition avec un collant long (ça empêche les jambes de bien bouger), alors je suis partie en short et t-shirt quand-même, avec un peu d'huile camphrée sur les jambes.

Au départ je vois la fille qui avait gagné la dernière course que j'ai faite fin novembre, avec presque 3min d'avance sur moi. Les autres je ne les connaissais pas, mais il y avait une quantité impressionnante de femmes devant. Il y avait quatre tours d'environ 1,8km à courir, au debut je me suis dit que c'était chiant, mais très vite j'ai vu que ça fait passer la compétition plus facilement. Malheureusement les kilomètres n'étaient pas indiqués, mais je pouvais voir mon temps à chaque tour, pour, si nécessaire, adapter ma vitesse. Le premier tour j'ai laissé partir les autres femmes qui allaient toutes trop vite, pour moi et pour elles aussi, vu leurs gabarits. J'ai démarré neuvième, puis au deuxième tour j'ai accéléré, et j'en ai doublé déjà quelques unes. Au troisième et quatrième tour j'étais toujours bien, j'en ai doublé encore une ou deux, je vois que mon entraîneur est content. Puis j'ai fini troisième (encore!) en 28m20s.

Une chose qui est encourageant: la première femme (qui n'était autre que la première de la course de fin novembre) était cette fois-ci que 52 secondes devant moi et la deuxième femme (qui est la meilleure du département où j'étais) était qu'à 18 secondes. Je me suis bien battu, et surtout, je deviens un peu meilleure.

La prochaine course, première de l'année dans mon département, sera le 1er mars. Course que la fille, qui gagne à chaque fois, organise avec ses parents. Et mon entraîneur m'a dit: "la prochaine course tu ne la lâcheras pas d'une semelle!"

Couteau entre les dents, la tête est prête, le corps va devoir suivre !

Comments

[Chantal]

Cohen > et tu gagnes des coupes avec ça ? Aussi jolies que la mienne ? Et des patés, et des très beaux torchons de cuisine, hein ?

[Cohen]

Oui sinon pour les courses à pied, moi je les fais en vélo.

[Chantal]

Berthoise > merci, merci ! Oui, la forme revient, prochaine fois c'est en plus un vrai 10km, mésuré et qualificatif pour les championnats de France.

Sia > ;-) Pas besoin de lui payer un voyage: en attendant le podium, elle m'a confié plein de soucis personnels (prise de poids, blessures, maladies), à savoir ça, qu'elle pourrait être moins en forme à chaque course, va m'aider à prendre le dessus bientôt !
Même à cette température hivernale, j'étais obligé d'y aller: c'était la course dans la ville de mon entraîneur, je ne pouvais pas le laisser tomber! C'est pour ça que c'est d'ailleurs bien, d'en avoir un avec soi en compet': tu ne penses à rien toi-même, lui il dit ce que tu portes, il m'a étalé cette huile gluante sur les jambes (j'ai horreur de ça) et franchement, je n'ai pas eu froid. Mais c'est vrai, à une compet' il ne faut penser à rien, qu'à ta course, chrono, les concurrents devant...

[Sia]

Quelle bataille !
Berthoise a raison, il suffit de payer un voyage en Hollande à la concurrente la veille de la prochaine course.

Par contre courir en short avec -9°C, je pourrais vraiment pas ! T'es dingue ! lol De toute façon je ne suis pas certain de pouvoir faire quoique ce soit à -9°C.

[Berthoise]

Quel succès! et la prochaine fois tu n'auras pas les heures de conduite de la veille dans les jambes. C'est très prometteur.