Compétition dans six jours !
Dans six jours je cours mon 10km. Première course depuis deux fausses couches et une grossesse bien finie. Ma dernière compétition était en mars 2006, un semi marathon que j'ai fini tant bien que mal (en 1h36), avec quatre entraînements rameur et deux entraînements course à pied par semaine (à l'époque je ne possédais pas encore le tapis de course). Ce semi était aussi en quelque sorte un retour à la compétiton, car c'était le premier après l'accouchement de ma fille, en mai 2005.
Maintenant c'est différent. J'ai un meilleur entraînement. J'ai pu faire des séances de vitesse deux fois par semaine. Le rameur a cédé sous mes muscles... (là non, je ne blague pas, le ressort s'est désolidarisé, et je n'ai pas enore eu le temps de regarder comment je peux le réparer!) Je fais donc bien mes cinq entraînements par semaine et je pourrais espérer un temps de 41'30".
Mais ce weekend il m'arrive ce qui ne devrait pas m'arriver.
Je suis malade.
J'ai un mal de tête épouvantable. Une grosse migraine.
{ et non, je vous jure, j'ai bu qu'une seule bière le vendredi-soir, et d'accord, un petit verre de pinot aussi, mais c'est tout ! }
Depuis que j'ai accouché de mon bébé je souffre de ces maux de tête une fois par mois. Malgré que j'ai recommencé la pillule. Va falloir changer de pillule. Mais bon, ça ne m'aidera pas pour cette fois-ci.
Donc tout le weekend je suis clouée au lit. Je prends des paracetamols par gramme.
Et une fois que je les ai pris, je calcule déjà quand est-ce que je peux en reprendre.
Le moindre bruit me fait mal, alors je mets les boules quiès et je me cache sous la couette.
{ Et mon mari m'engueule, car ça ne lui plaît pas du tout qu'il doit s'occuper des enfants -- ses enfants (...) }
Le pire : je ne peux pas m'entraîner.
J'y ai bien pensé, d'y aller quand-même, mais c'est impossible.
Les nausées me viennent quand je me lève.
Je vois tout en double, j'ai la tête qui tourne.
Vraiment je ne peux pas y aller.
Alors j'ai raté deux entraînements importants ce weekend.
Un long footing et une séance de 1min-1min.
(importants, car justement ils sont planifiés pour la dernière semaine avant la compétition).
Mon entraîneur essaie de me remonter le moral. Il dit que même les coureurs avec un entraînement parfait, peuvent avoir un mauvais jour lors de la compétition, et tout rater. Alors pour moi, je peux avoir un peu moins d'entraînement, mais dimanche tomber sur un très bon jour, un jour où je suis bien en forme, et tout de même courir mon 41"30' prévu.
Ce matin je cours de nouveau.
Le coeur lourd.
La tête aussi.
C'est comme si mon cerveau saute dans mon crane.
Les jambes suivent malgré tout. *
Demain je fais quand-même la séance du dimanche ratée.
On verra.
* : pour les non-coureurs: deux jours de repos semblent rien, mais là je suis restée immobile pendant ces deux jours, et pour les jambes c'est néfaste. Je m'en aperçois tout de suite en recourant.